[Akhenaton]
Quand tu lèves la main sur elle, tu vois un fait d’armes
Sans vergogne tu l’racontes aux collègues
Tu veux quoi ? une médaille ? Connard !
Puis la vapeur descend, semi regrets, c’est trop tard
Les mots n’y feront rien, ils masqueront pas les cocards
La couleur du “Sky”, teintée par une larme de coca, Samu sur la rocade
Elle quitte K.O. sur une civière c’bocal les gosses en pyjama
Terrorisés, imbibés d’images, déjà formatés à reproduire
Adultes ces actes, comme un tableau d’Cézanne
Son corps jauni d’coups précédents
Son souffle écarte les derniers moments d’vie d’un couple cédant
Mais y’a qu’dans la morphine à l’hosto qu’elle s’évade
Solitude aidant à part ses momes, son existence est fade
Toute jeune, elle croyait au prince et ses fables, et toi se marrant
Qu’elle t’a aimé comme jamais tu n’fus avant, quand les cris partent
Sa gorge s’écrase et maintenant quoi ! c’est navrant
Choqués les voisins veulent ta peau à tous les étages
Les objets éclatés attestent la rage, la tempete a chassé l’orage
Et 3 bouts d’chous otages de c’mariage, assis sur les marches
Le bonheur prisonnier dans un espace, ent’bris et marques
Les cris d’amours s’effacent, viennent les coups d’lattes
Portés jusqu’au sang, insultes
Juste offense surtout après deux coups d’poings dans la rate
Egoïste, ta vie on s’en tape si tu la rates
Elle partira un jour par la grande porte ou à l’arrache
Quand toi tu chialeras au maton qu’dans la cour on t’a marrave
[Refrain: Shurik’n – x2]
Quand la grele tombe fruit de la rage
Dire qu’on aime laisser les mains passer le message
La vie malmène et c’est elle qui subit l’orage
L’amour en crève et le coeur retourne dans sa cage
[Shurik’n]
T’es là comme un con, debout quand l’ambulance se pointe
T’as les genoux qui claquent, tu pries mentalement les mains discrètement jointes
Ton front suinte et pas de courage regard reproche sur ton visage
La honte danse partageant le terrain au gyro des urgences
Puis vient l’temps des cent pas en salle d’attente craignant d’entendre
Ceux de tes gosses qui n’te souriront plus ce soir, ils ont quitté l’âge tendre
Ils savent que c ‘est pas un coin de porte, c’est les coups qu’ tu lui portes
Qui marquent son coeur et sa face, leur haine sera tenace
L’amour se glace laissant des traces que rien n’effacera
Et tu rougis de déshonneur devant le bleu de ses bras
Le bleu de ses yeux demandant pourquoi ?
Pourquoi ? Un homme se met à boire se retrouvant perdu dans le noir
La seule à le rassurer, lui sert en meme temps d’exécutoire
Si c’est ce que tu voulais maintenant tu l’as, tu seras seul avec ton verre
Et tes momes grandiront loin de toi, seuls avec leur Mère
T’as tout foutu en l’air, mais t’es encore trop saoul pour le voir
L’espoir reviendra pas, y’a qu’toi qui es assez fou pour encore y croire
Le couloir s’est rempli de proches sa famille elle te regarde meme pas
A part son frère plein de haine, cette fois j’pense pas que tu t’en sortiras
Blâme pas ta vie où le stress croissant vu le taf manquant
On dit que c’est un jeu sur un coup de trop tu perds femme et enfants
Tel est le prix du sang, sèche tes larmes fallait y penser avant
Qu’son amour ne meurt lentement trahi trop souvent
Loin de ces jours heureux etouffés par tes poings brisant ce lien sacré
les marques sur cet ange alité crie gommant le bien que t’as fait
Refrain (x2)
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